Avertissement : les personnes mises en cause ci-dessous ont accepté que soit fait état de leur situation pour illustrer ce que JAMAC avance ; cela ne signifie pas que JAMAC prend en charge (matériellement, judiciairement…) l’affaire de ces personnes. Cela ne fait pas partie de l’objet que s’est donné JAMAC. Il existe pour cela d'autres associations fournissant à leurs adhérents des aides matérielles ou judiciaires, notamment la Fédération des Autonomes de Solidarité, ou les organisations syndicales.
-
A... A... (49) Instituteur, accusé en novembre 96 à 48 ans. Dossier d’abord classé sans suite par le procureur, suspendu (juin 98) sans aucun fait nouveau, rétabli dans ses fonctions sur son poste la suspension ayant été considérée comme « excès de pouvoir » par le Tribunal Administratif. La justice est de nouveau saisie par une plainte contre X. Le juge d'instruction prononce une ordonnance de refus de plus ample informer. Sur appel du procureur, une nouvelle instruction est ouverte. Condamné en novembre 2004 à 6 mois de prison avec sursis, il est relaxé en appel, en octobre 2005.
-
B... A... (93) Professeur en arts plastiques, accusé en mars 2000 « d’atteinte sexuelle sur mineures de [moins de] quinze ans par personne ayant autorité ». Après avoir recueilli des témoignages d’élèves, l’assistante sociale de l’établissement effectue un signalement au procureur. Garde à vue, suspension. Un comité de soutien se forme sur l’établissement. Le juge d’instruction émet une ordonnance de non-lieu le 19 décembre 2000. L’enseignant est réintégré sur son poste en janvier 2001. Le 23 mars 2001, le Recteur de l’académie de Créteil lui accorde le bénéfice de la protection juridique prévue à l’article 11 de la loi dite « Le Pors »
-
B... S... (76) Instituteur, 38 ans, accusé en mars 96, mis en examen, garde à vue, perquisition, suspendu en janvier 97. Passage à mi-traitement en juillet 98 sur décision de lInspecteur dAcadémie. Relaxé en procès en septembre 2000-
-
B... J... (93) Professeur de Sciences Physiques, accusé en octobre 98 à 55 ans, garde à vue, mis en examen, suspendu. La justice l’innocente en prononçant un non lieu le 11 mai 1999.L’enseignant porte plainte en dénonciation calomnieuse qui se conclut par un non-lieu. Saisit le Tribunal Administratif qui condamne l’état à lui verser plus de 34000 € pour remboursement des frais de justice et préjudice moral. Le Ministère fait appel.
-
B... T... (14) éducateur en centre d’accueil médico-éducatif spécialisé, accusé en mars 2002 d’ « agression sexuelle sur personne vulnérable », garde à vue, classement sans suite par le Procureur de la République en juin 2002 ; le conseil de discipline de l’établissement décide de l’exclure de ses fonctions pour une période de quatre mois et demi en juin 2002 ; plainte avec constitution de partie civile de parents ; requalification de l’accusation en « violence sur une personne vulnérable », l’éducateur est entendu comme témoin assisté ; mis en examen en décembre 2005.
-
B... L.... Educateur spécialisé, 35 ans, accusé en octobre 97, garde à vue. Lenquête pénale aboutit à un classement sans suite. Licencié en janvier 98. Obtient gain de cause en prudhommes par rapport à son licenciement. Son employeur fait appel. Actuellement au chômage.
-
B... J... (62) professeur de SVT en collège privé sous contrat, accusé de gestes déplacés, suspendu, garde à vue, condamné sans qu'il y ait eu d'instruction à 6 mois de prison avec sursis sans inscription au B2 (1) et 12500 F d'amende en première instance, relaxé en appel. La notification de la relaxe en appel par le tribunal argumente sur le fond, et s'étonne "qu'une affaire aussi importante n'ait pas fait l'objet d'une instruction et qu'elle ait été jugée à une audience tenue en Juge Unique" en première instance.
-
C... J... (30) Instituteur, 38 ans, accusé en février 97, garde à vue, mis en examen, contrôle judiciaire. Condamné en juin 98 à 3 ans de prison dont 1 ferme, condamnation ramenée à 3 ans avec sursis en appel, se pourvoit en cassation. Suspendu, à mi traitement.
-
C... V... (53) Professeur, signalé à la justice par son administration en Décembre 1997, garde à vue, se donne la mort le 18 Décembre 1997, après avoir clamé par écrit son innocence. Plainte contre X pour homicide involontaire déposée par sa famille, classée sans suite.
-
C... B...(76) Instituteur,43 ans, accusé en décembre 97, garde à vue, perquisition, suspension. Passage à mi-traitement en juillet 98 sur décision de l’Inspecteur d’Académie. Condamné en 1ère instance (février 98) à 24 mois de prison dont 5 fermes, et en appel (octobre 98) à 24 mois de prison dont 6 mois fermes. Pourvoi en cassation rejeté. Radié de l’Éducation Nationale.
-
C... S... (57) institutrice en maternelle, accusée en octobre 2002 par deux mamans d’attouchements à caractère sexuel sur leurs enfants de trois ans, son IEN l’informe qu’il est dans l’obligation de faire un signalement au procureur, tout en l’assurant de son soutien et en demandant à l’Inspecteur d’Académie de ne pas suspendre; une pédiatre et le médecin PMI signalent en parallèle ; classement sans suite en janvier 2003 ; réunion publique de réhabilitation avec les parents de l’école, en présence de l’IEN et lecture d’une lettre de réhabilitation de l’IA.
-
C... V...(84) Instituteur, accusé en mai 98 à 33ans d’agression sexuelle sur des enfants de maternelle âgés de 4 à 6 ans, le signalement au procureur ayant été fait par l’Aide Sociale à l’Enfance ; garde à vue, perquisition, mis en examen, interdit de département pendant un mois. Le juge d'instruction rend une ordonnance de non-lieu qui l'innocente le 22 mars 2000. Reprend son poste dans son école. L’ordonnance de non-lieu signale que des propos d’enfants ont été induits par les questions des assistantes sociales. Le rapport d’un expert parle d’un « tableau classique chez les enfants victimes d’abus sexuels », et précise que « sur le plan psychologique il existait une réunion de plusieurs enfants dont le champ de perception sexuelle était perturbé par des comportements familiaux et que le milieu délétère semblait situé plus au niveau du milieu familial ou environnemental qu’au niveau scolaire ».
-
D... J...(42) Professeur d’histoire – géo, 56 ans, accusé à 52 ans en janvier 96, garde à vue, perquisition, condamné,(sans qu’il y ait eu d’instruction ni de mise en examen) à 4 mois de prison avec sursis sans inscription au B2 (1), mis à la retraite d’office (2) par le ministère (sanction minoritaire au Conseil de discipline), recours en Conseil Supérieur de la Fonction Publique rejeté le 9 février 99.-La condamnation est aujourd'hui déclarée non avenue (la personne ne doit plus être considérée comme ayant fait l'objet de ladite condamnation).
-
D... J... (07) directeur d’école à Sarras, accusé tout d’abord en mars 97. Les plaintes sont classées en 98, car « aucune infraction n’est suffisamment caractérisée ». De nouvelles plaintes en 2001 évoquent des viols en classe qui auraient eu lieu entre 1988 et 1990, et des attouchements sexuels qui auraient eu lieu de 1994 à 1997. Condamné le 14 septembre 2007 à 8 ans de prison ferme, il fait appel en clamant son innocence. Condamné en appel à Nîmes à 8 ans de prison le 26 mars 2010
-
J…(91), instituteur, accusé à 44 ans en octobre 2000, arrêté sur son lieu de travail, menotté, garde à vue, perquisition, mis en examen pour agression sexuelle sur mineures de (moins de )15 ans par personne ayant autorité, mis sous contrôle judiciaire, et suspendu administrativement. Condamné en mars 2002 à 6 mois de prison avec sursis, peine confirmée en appel, non inscrite au B2. Mis à la retraite d’office par le Ministère (sanction minoritaire au conseil de discipline).
-
D... D... (69) Professeur des Ecoles, directeur d’école. Accusé en mars 97 « d’agression sexuelle sur mineur de [moins de] 15 ans », mis en examen. L’administration le suspend, lui supprime la moitié de son salaire, et lui retire la fonction de directeur d’école. Le Tribunal Administratif annule la décision de retrait de la fonction de directeur d’école. Au procès, le Tribunal de Grande Instance de Lyon prononce la relaxe en octobre 2000. L’administration lui refuse la réintégration dans son poste. L’action pour sa réhabilitation se poursuit par un dépôt de plainte en dénonciation calomnieuse avec constitution de partie civile en avril 2001, plainte restée à ce jour sans décision de justice. L’Inspection Académique lui accorde le bénéfice de l’article 11 pour la protection des fonctionnaires.
-
F... B... (83) (3) Infirmier scolaire, 55 ans, accusé en octobre 97, mis en examen, 20 mois de détention préventive, grève de la faim de 37 jours, condamné en assises à 15 ans de prison. ----------------------------------------------------------
-
G... P... (69) enseignant documentaliste, accusé en février 2001 d’agression sexuelle sur mineure de moins de quinze ans, garde à vue, perquisition, affaire classée sans suite le 15 mars. Le rectorat prend un arrêté de suspension le 19 mars. Remis en fonction sur son poste le 30 avril, l’enseignant saisit le Tribunal Administratif d'une part pour obtenir l'annulation de la suspension, ce qu'il obtient, et d'autre part pour obtenir la protection juridique que le Rectorat lui refuse. Il n'obtient pas satisfaction sur cette deuxième demande, et fait appel du jugement. En janvier 2007, le Tribunal Administratif annule le refus du recteur d’accorder la protection administrative.
-
G... P...(77) Professeur des écoles, accusé en juillet 2002 par une ancienne élève âgée de 18 ans de viols et agressions sexuelles, qui se seraient passés 10 ans auparavant. Garde à vue, perquisition au domicile, mis en examen en septembre 2003, relaxé au procès en janvier 2006. Le jugement précise entre autres:
- que les experts psychologues avaient estimé l’adolescente accusatrice « crédible » et « tout à fait crédible »
- qu’un revirement de cette adolescente, interrogée par la brigade des mineurs de Reims, « ne peut être détaché de l’insistance et de l’orientation de ces questions qui confèrent à celles-ci un caractère particulièrement suggestif ».
- que la configuration des lieux ne se prêtait pas à la commission de tels faits.
Le recteur de l’académie de Créteil rejette la demande de bénéficier de la protection juridique, le tribunal administratif est saisi.
-
H... B... (51) Professeur d'EPS, se suicide à 49 ans le 10 juin 1997, suite à l'accusation d'un enfant et la saisie de la justice par l'administration. L'enfant se rétracte, puis est mis en examen par le procureur pour dénonciation mensongère, la famille Hanse se porte partie civile. Après demande de modification de la circulaire Allègre-Royal du 24/08/97 sur les violences sexuelles, demande refusée par le Ministère, la famille Hanse dépose en septembre 98 un recours en Conseil d'Etat contre cette circulaire. Ce recours est rejeté. En juin 2001, l'enfant accusateur est relaxé bien que l'accusation soit admise comme non avérée et que le procureur ait demandé au tribunal de reconnaître sa culpabilité.
-
H... D... (06) Professeur d’EPS, 40 ans, accusé en mai 98, mis en examen. Le juge d'instruction rend une ordonnance de non-lieu le 26 janvier 2000. Le procureur fait appel. La cour d'appel confirme l'ordonnance de non-lieu en mai 2000. ---------------------------------------------------
-
H... C... (44) Professeur d’ EPS,36 ans, accusé en décembre 96, signalé au procureur en avril 97, garde à vue, perquisition, suspendu pendant 14 mois, jamais mis en examen, non lieu en justice en juin 98, réintégré et réhabilité par l’Éducation Nationale. Le Tribunal Administratif condamne le recteur pour prolongement abusif de suspension en avril 1999, puis en mai 2000 le tribunal Administratif annule la mutation dans l'intérêt du service qu'avait prise le recteur et impose le retrait de pièces accusatrices du dossier administratif. En novembre 2002, le Tribunal Administratif condamne une nouvelle fois le Recteur à lui verser 12000€ pour préjudice moral. Le Ministère fait appel. La cour administrative d’appel de Nantes confirme la condamnation du Ministère en octobre 2005.
-
K... D...(68) Professeur de SVT en collège, accusé en février 1997 par des élèves après avoir mis l’un d’eux à la porte, mis en examen pour agression sexuelle par personne abusant de l’autorité que lui confère sa fonction, condamné en juin 2000 à 1 an de prison ferme, peine ramenée en appel à 1 an avec sursis, et 5 ans d’interdiction d’enseigner.
-
L... B... (72) Professeur d’EPS, accusé en juin 97 d’ « agression sexuelle sur mineurs » : deux élèves qu’il avait sanctionné auparavant ont déposé plainte, soutenues par leur famille. L’enquête de la brigade des mineurs conduit à un classement sans suite. Les plaignantes reviennent sur leurs accusations. L’enseignant porte plainte au tribunal civil pour dénonciation calomnieuse. L’administration lui accorde la protection juridique « à minima », et refuse de se porter partie civile à ses côtés. Les élèves sont reconnues coupables et leur famille condamnée à verser des dommages et intérêts.
-
L..A... (59) Instituteur remplaçant, accusé d’attouchements en décembre 2001, à l’âge de 48 ans, après qu’un parent d’élève se soit plaint auprès du directeur de l’école. Ce dernier fait un signalement au procureur. A noter une sensibilisation quelques jours plus tôt des directeurs d’école aux affaires de pédophilie par l’Inspection Académique. L’instituteur est suspendu en décembre 2001, puis rétabli dans ses fonctions en septembre 2002 après que l’affaire ait été classée sans suite. -
-
L…P…(69) Professeur des écoles en établissement spécialisé, accusé en mai 1999 d’atteintes sexuelles puis de viol sur mineur par d’anciens élèves, cela sur fond de conflit entre l’établissement et un ancien employé, dans un quartier « sensible ». Suspendu, incarcéré pendant 15 jours, libéré à la suite de la rétractation lors de la confrontation d’un des jeunes qui l’accusait de viol. Non lieu pour les accusations de viol, renvoi devant le tribunal pour les autres accusations. La presse s’empare de l’affaire. Relaxé en première instance alors que le Procureur requiert 6 mois de prison avec sursis, appel des parties civiles et du parquet. L’avocat Général requiert la relaxe en appel. Relaxé en appel en octobre 2001. Le recteur accorde la protection juridique du fonctionnaire, avec des restrictions sur le paiement des frais d’avocats. Saisi, le Tribunal administratif condamne l’État à verser plus de 62 000 € à l’enseignant, montant intégral des frais de défense.
-
L... D... (73) Professeur de mathématiques, accusé en mai 97, porte plainte contre ses accusateurs, soutenu par le rectorat.
-
J... Directeur d’école, 54 ans , accusé en octobre 96, perquisition, suspendu, condamné (sans qu’il y ait eu d’instruction) en juin 97 à 6 mois de prison avec sursis, peine confirmée en appel en juin 98, pourvoi en cassation rejeté en octobre 99.
-
F... Instituteur, 59 ans, enseignement privé sous contrat, accusé en mai 98, signalé au procureur en juin 98, enquête pénale, non mis en examen, non suspendu mais « déplacé » par la direction diocésaine et mis à la retraite. Affaire classée sans suite par défaut d’infraction en mai 99. Le Conseil de Prud’hommes de Chambéry annule la mutation abusive. L'enseignant fait appel pour obtenir des dommages et intérêts, et conteste un PV d’installation qu’il nie avoir signé. La cour d’appel rejette cette demande, remet en cause le caractère abusif de la mutation, et le condamne à verser 800 € l’OGEC considérée comme son employeur.
-
M... J... (79) Enseignant de musique en collège privé, accusé en janvier 2000 de gestes et paroles à connotations sexuelles, signalé au procureur par son directeur, suspendu en février 2000. Relaxé en août 2000 par le tribunal de Bressuire. Remis en fonction en octobre 2000 dans le même établissement. L’ Inspecteur d’Académie lui inflige un blâme, et fait pression pour qu’il demande sa mutation.
-
M... S...(14) Principal de collège, 56 ans, accusé en 93, continue à clamer son innocence, condamné en décembre 97 à 6 ans de prison, pourvoi en cassation rejeté en mars 99, dossier de révision du procès en cours.
M... L... (59) Educateur, 51 ans, accusé en février 98, garde à vue, mise sous contrôle judiciaire, mis à disposition puis licencié par sa direction. Non lieu en justice en octobre 1998, se constitue partie civile pour dénonciation calomnieuse. Les prud'hommes sont saisis pour son licenciement. Actuellement au chômage.
M... Professeur métropolitain dans un DOM, (51ans), mise en cause en avril 97, garde à vue en juin 1998, perquisition, mise en examen, comparution immédiate à la suite de laquelle le procureur demande un complément d’information et une requalification des faits, suspension à la rentrée 1998 (imposée par les conditions du contrôle judiciaire), instruction terminée depuis en mai 1999, dossier clos en octobre 2000 par un non-lieu.
-
M... Y... (44) Directeur d'école catholique nouvellement à la retraite, accusé en 2004 d'attouchements sur des élèves de sa classe les 2 années précédentes. Il est condamné est condamné par le tribunal de grande instance de Nantes en mai 2006 à 9 mois de prison avec sursis et plus de 11 000 EUR d'amende. Il reçoit quelques 400 lettres de soutien, et un comité de soutien se forme avec plus de 300 adhérents, pour l'accompagner dans cette épreuve. Y. M. ayant fait appel, se voit confirmer les condamnations du tribunal de Nantes par la cour d'appel de Rennes en mai 2007. Y M clame toujours son innocence.
-
O... M... (26) CPE en lycée professionnel, est suspendu et signalé au Procureur par son chef d’établissement en décembre 97, à partir du témoignage d’une jeune fille, pour des faits qui auraient eu lieu au lycée un jour où il n’y était pas ! Il est innocenté par une expertise d’ADN. En mai 99 le Tribunal Administratif de Grenoble condamne le recteur, considérant la décision de suspendre comme entachée d’erreur manifeste d’appréciation, à partir d’un témoignage unique qui n’était pas circonstancié. Le ministère fait appel et la cour administrative d'appel de Lyon confirme cette condamnation du recteur (juin 2001). En décembre 99, deuxième signalement au procureur par le même chef d’établissement à partir des allégations d’une élève. Après enquête le procureur classe sans suite cette deuxième affaire en mars 2000. Ce CPE est pour l’instant sans réponse du rectorat après sa demande de réhabilitation (protection juridique article 11, réparation du préjudice subi)
-
P...C... (44) Professeur de Travaux Pratiques en lycée professionnel. Accusé en décembre 2000 à la suite du recueil de témoignages d’enfants par l’infirmière, qui fait un signalement au procureur. Le rapport de l’enquête menée par l’administration dit que l’infirmière « a reçu les deux jeunes filles ensemble…a recueilli leur premier témoignage, puis les a revues…[a] reconstruit et organisé [avec elles] leur propos pour qu’elles soient bien d’accord toutes les trois… ». Le dossier est classé sans suite par le Parquet de Nantes. La rectrice le remet en fonction en avril 2001et lui inflige un blâme en mai(4). Le blâme est contesté par un recours gracieux.
-
P… G…(49) instituteur en établissement spécialisé, accusé en avril 2002 de « viol …agressions sexuelles sur mineur….corruption … », garde à vue, perquisition, mis en examen, suspendu. Un enfant aurait déclaré à ses parents que l’instituteur lui aurait « photographié le sexe et les fesses et affiché ces photographies sur l’ordinateur de la classe », « avoir touché et ‘’ léché ‘’ le sexe de son instituteur ; ce dernier ayant également tenté de le sodomiser » cela en présence d’un autre enfant, qui le nie. D’après les experts, « le degré de crédibilité des propos de … était à envisager avec une extrême prudence (…) il se livrait à une surenchère, revêtant parfois des aspects assez ‘’fantasmés’’ ». L’expertise des ordinateurs personnels et de l’école ne décelait rien de répréhensible. En septembre 2003, le juge d’instruction ordonne le non-lieu : « Il ne ressort…du dossier d’information aucun élément de nature à accréditer les dires du jeune …, les propos de ce dernier étant, au contraire, particulièrement fragilisés par les constatations objectives quant aux lieux où les faits se seraient produits, par une inconstance dans ses déclarations que les experts jugeaient par ailleurs peu crédibles et par la personnalité irréprochable de la personne mise en cause ». Un jugement du 27 juillet 2006 estime les parents de l’élève accusateur « civilement responsables » et les condamne à verser 25000 € à l’instituteur « en réparation de son préjudice ». Ce jugement est confirmé en appel en septembre 2007.
-
P... M... (01) Educateur, accusé en octobre 96 et février 97, mis en examen en octobre 96, chef daccusation aggravé en février 97. 9 mois de détention préventive. Libéré par la chambre daccusation de la cour dappel de Lyon. Affaire en cours dinstruction.
-
P... J...(51) Instituteur, accusé en novembre 97, mis en congé doffice par lInspecteur dAcadémie qui saisit le Comité Médical. Remis en fonction en février 98.
-
P... M... (18) Instituteur, 54 ans, accusé en août 97, garde à vue, perquisition, suspendu, mis en examen, condamné à 3 mois de prison avec sursis en janvier 99 et à 3000F d’amende, amende réduite à 1500F en appel en avril 99 Le Conseil de Discipline propose un déplacement d’office. Remis en fonction par l’Education Nationale sur un poste administratif en mai 99.
-
P... S... (93) institutrice en maternelle, accusée d'attouchements sexuels en février 2001 par une plainte d'une mère d'élève. L'institutrice porte plainte en diffamation. Elle obtient de la part du recteur de l'académie le bénéfice de la protection juridique prévue par l'article 11 de la loi de juillet 1983.
-
R... M... (18) Institutrice en classe maternelle, accusée en novembre 96 de violence (gifle), puis de violences sexuelles, ce qui sera abandonné par la suite mais jouera un grand rôle dans le procès. Condamnée à 15 jours de prison avec sursis en mai 97. En 2011, la commission de réforme reconnaît la maladie professionnelle suite aux faits de 1996.
-
R... D... (49) Instituteur, 41 ans, accusé en novembre 95. Nouvelles accusations en septembre 97, mis en congé d’office. Le Comité Médical Départemental est saisi et ne se réunit jamais. Suspendu avec effet rétroactif en Novembre 97, suspension renouvelée au-delà de 4 mois. L’Etat sera condamné par le Tribunal Administratif (août 98). Mis en examen en décembre 98. Non-lieu en mars 2000 sur les accusations de 95. Relaxé pour toutes les accusations à caractère sexuel. Condamnation à une amende de 700€ pour avoir « saisi brutalement » un enfant de cinq ans. L’enseignant saisit le Tribunal Administratif pour la protection juridique que lui refuse le Recteur. Le jugement du 26 avril 2007 annule ce refus du recteur, et le condamne à verser à l’enseignant plus de 25000 €.
-
S...A... (62) Professeur d’Arts Plastiques, coordonnateur Programme Éducatif Européen, accusé en janvier 97 à 57 ans , garde à vue, perquisition, condamné (sans avoir eu d’instruction) à 6 mois de prison avec sursis et 1 an de privation des droits civiques et familiaux, peine alourdie en appel (3 septembre 98) à 6 mois de prison avec sursis et 3 ans de privation des droits civiques et familiaux. Pourvoi en cassation rejeté. La cour d’appel de Douai enlève l’inscription de la condamnation au B2, et relève de la peine d’interdiction des droits civiques et de famille. Une information judiciaire pour dénonciation calomnieuse est ouverte en juillet 2000 à l’encontre d’élèves à l’origine des accusations, et un enseignant est mis en cause pour subornation de témoin.
-
S...P...(47) Professeur des écoles accusé en décembre 99, mis en détention préventive; suppression du salaire par l’Inspection Académique. Libéré et mis sous contrôle judiciaire en mars 2000. Condamné à 5 ans d’emprisonnement ferme en avril 2003, relaxé en appel de toute accusation à caractère sexuel et condamné à 15 jours de prison avec sursis pour une gifle donnée à un enfant. A saisi le Tribunal administratif pour obtenir le remboursement des sommes perdues par le passage à mi-traitement et pour obtenir la protection juridique. Remis en fonction.
-
JP... T... (54) Instituteur, 52 ans, accusé en septembre 97, garde à vue, perquisition, mis en examen, suspendu. Relaxé en juin 99
-
V... J... (91) : directeur à Corbeil, dans le quartier des Tarterêts, accusé en février 99 de viol sur un enfant de trois ans qui a des saignements à l'anus. Le directeur est rapidement mis hors de cause, et un examen de l'enfant révèle qu'il est simplement constipé. Cependant la rumeur qui s'amplifie dans le quartier a deux conséquences : une manifestation des parents, après le soutien des collègues de l'école à leur directeur, et l'incendie de la maternelle. Nommé directeur à la rentrée suivante dans une autre école, un coup de téléphone le déstabilise fortement. L'administration n'accédant pas à sa demande d'être nommé sur un poste hors enfant, il se met en congé maladie, et sombre dans une profonde dépression.
Il se suicide en décembre 2002.
(1) La non inscription au B2 (bulletin n°2 du casier judiciaire) permet à laccusé de continuer son emploi de fonctionnaire. Si ladministration le radie, cest une décision de sa part.
(2) La mise à la retraite doffice laisse la personne sans rémunération. La retraite nest versée quune fois lâge requis atteint.
(3) Les faits reprochés se seraient produits hors Éducation Nationale, mais les répercussions dans Éducation Nationale sont les mêmes.
(4) Le blâme est une sanction qui peut être infligée sans qu’une commission paritaire se réunisse, donc sans que la personne mise en cause puisse s’expliquer, sans qu’elle puisse se défendre.